Et si on jouait... (4)

...une nouvelle aventure des Shadoks, qui n'ont de plus terrible adversaire que leur propre bêtise ?

Pour celleux qui ne connaîtraient pas, Les Shadoks est une série d'animation française loufoque, aux épisodes très courts (2min) diffusés entre 1968 et 2000. Les bestioles qui donnent leur nom à la série - des espèces d'oiseaux - sont un peuple crétin qui décide de s'installer sur Terre, une planète vierge, parce que leur propre monde d'origine est invivable. Je recommande vivement la série pour son humour absurde et ses histoires abracadabrantes.

Jouons quelques dirigeant-e-s du peuple shadok : le roi, le professeur Shadoko, le devin-plompier, ou d'autres que nous inventons, avec une caractéristique particulièrement identifiable. Choisissons un enjeu pour la partie, comme "coloniser une nouvelle planète" ou "inventer un nouveau sport national", et jouons en alternance nos personnages et le monde qui évolue en conséquence de nos actes.

Pour structurer la partie, nous pourrions procéder ainsi : nous établissons dès le début et en commun 3 étapes-clés pour réussir le but. Par exemple, 1. fabriquer une nouvelle sorte de ballon ; 2. en munir le peuple shadok, avec des règles absurdes et impossibles ; 3. choisir les meilleures règles et organiser une grande démnstration. On joue pour réaliser les étapes dans l'ordre, avec un impératif : ne jamais compléter une étape telle qu'elle a été écrite, toujours faire quelque chose d'autre.

Lorsqu'un personnage tente de résoudre un problème, la joueuse imagine sans le dire la solution choisie par son personnage. Par défaut, on part du principe que n'importe quelle solution peut marcher, sans aucune restriction ; par contre, il faut réussir à l'expliquer. Pour ce faire, la joueuse dessine sa solution, en quelques cases de BD au maximum, et sans utiliser d'autre texte que le langage Shadok : GA, BU, ZO, MEU. Avantageusement, les Shadoks sont très faciles à dessiner, tout le monde en est capable. Si les autres joueuses comprennent d'elle-même la solution, le problème est résolu, sinon elles doivent aussi expliquer en quoi la solution ne marche pas et crée des complications supplémentaires.